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Le poisson rouge et le bouledogue
30 mai 2008

Du dimanche au lundi 11H 05

18h, je commence à avoir mal au ventre, et puis de plus en plus. Le repas arrive, je demande si je peux manger. Bien sure, rien ne peut arriver pour moi, c'est trop tôt dit la sage femme. Je me force mais je n'ai pas très faim, pourtant je me dis qu'il me faut des forces , je sens bien qu'il se passe quelque chose et Monsieur l'ours aussi. Il part mais pense revenir... Le bébé à coté est adorable, pas un cri : nous l'admirons toute la soirée; pas besoin de la télé. Vers 10H, j'ai un monito: effectivement j'ai des contractions assez violentes mais je gere facile. Je marche dans les couloirs, prend l'air dehors, discute avec la mère de mon ancienne colocataire qui est en train d'accoucher et pour qui ça se passe mal , mais ça nous ne l'apprendrons que plus tard. Elle est en salle d'operation pour une césarienne; sa mère espere seulement que la cicatrice ne sera pas trop grosse pour ne pas abimer le tatouage qu'elle a au ventre... Je fais aussi des étirements sur les barres au mur; les sages femmes me disent que je ne suis pas sur le point d'accoucher, je ne pourrais pas lever la jambe ainsi. Pourtant , je les sens bien moi mes contractions. Toutes les 3 puis 2mn... Je vomis. Je ne supporte plus d'être sur le dos, sur le coté j'arrive encore à gerer mon souffle et ma douleurs. Je sonne enfin ma voisine de chambre  me soutient et explique que je soufffre beaucoup à l'aide soignante: la sage femme viendra 3/4 H plus tard, elle me pose un monito. Au bout de 10 mn je resonne, je sens mes contractions mais rien me parait sur la machine. Elle veut me donner un lexomil pour me calmer, je refuse, je suis calme prete à supporter la douleur. Je voudrais accoucher sans péridurale pour avoir enfin quelque chose de naturel dans ma grossesse, mais je pense qu'elle devrait m'osculter car je sens qu'il se passe des choses. Effectivement j'ai commencé le travail: un et demi; mais elle pense que cela va s'arreter: elle me propose un supo de spasfon. 20 mn après, je suis à 4 pattes sur le lit , mon dos est en feu. Les contractions ne me laissent plus le temps de récuperer. Elle reconnait enfin que j'en ai, que son appareil déconne. Je suis en larmes, je ne peux plus supporter la douleur, je ne pense pas tenir sans péridurale. Mon col s'est encore ouvert, mais elle me fait patienter dans la chambre avec cette fois une perf de morphine. Je sommeille un peu, puis un blof me reveille dans mon ventre, comme je suis shootée par ma perf et qu'elle me dit que rien ne presse que ce n'est que le début, je sonne en disant que je me suis fait pipi dessus...Et bien non j'ai perdu les eaux... Il est 4H45.

Les sages femmes du bloc viennent me chercher, j'insiste pour appeller monsieur l'ours, je ne peux pas marcher, mais je prends sur moi entre deux contractions. Je suis directement en salle d'accouchement, forcement le gros du travail a eu lieu dans la chambre. Je sais que ça va encore durer longtemps:un déclenchement c'est long. Les sages femmes m'installent: la galette que j'avais adorée pendant la préparation me fait hurler... Cela s'appelle un accouchement par les reins pour celle qui connaissent. Elles m'expliquent que je ne peux plus avoir de morphine pour le moment, et qu'il est préferable que j'attende la releve pour être osculter. Il est 5H 30, monsieur l'ours arrivera à 6H30 j'ai le haricot collé sous le nez, je vomis mes tripes, je ne peux pas parler, c'est vraiment dure. Tant pis je craque, je ne supporte plus le rythme de mes contractions imposées et la mort dans l'âme je demande la péridurale. De toute façon, je n'aurais pas pu gerer sans, j'étais trop fatiguée. La sage femme , une nouvelle , celle qui m'accouchera m'osculte: j'en suis à 4 et c'est bcp pour un déclenchement, j'aurais fait une partie du travail toute seule tout de même, car avec un propess c'est à 1, 5 qu'on pose la piqure magique et 4 c'est beaucoup pour mettre une péridurale. Pendant ce temps on entend une femme hurler dans le pièce voisine. L'anesthèsiste arrive à 8H30, j'arrive à reprendre des forces, je controle ma respiration... Il me pique 2 fois, car la première il tombe sur un vaisseau, il parait que la seringue est enorme, je ne vois rien, je respire...

Le bonheur immédiat, Monsieur l'ours dort les bras sur la table d'accouchement et moi aussi. La sage femme revient à 10 H, je suis à 6. Elle trouve que tout se passe bien. Je la rappelle en catastrophe à 10H30, j'ai envie de faire caca... C'est l'envie de pousser, mais je suis étonnée que ça arrive si vite. Et bien j'en suis à neuf, il faut que je me retienne un peu, le temps qu'elle prepare tout.

Elle est prete, me laisse tenter la posture qui me plaisait tant, mais ce n'est pas fabuleux. Alors je suis ses conseils, et je sens le poisson rouge descendre, ça ne fait pas mal, c'est même agréable, mis à part Monsieur l''ours qui me souleve trop haut la tête et m'enerve à me dire de pousser avec une voix mielleuse.

La sage femme est calme, il n'y a pas de cris, pas de douleurs.Pourtant apres 2 mn de poussées, elle s'inquiéte me dit que Martin faiblit; elle prefere faire venir l'interne et le gynéco. La pièce est envahie, c'est le gynéco que je n'aime pas. Il gueule sur la sage femme, il parle de prendre les cuiellères, pourtant je donne tout. Je fais de mon mieux mais le coeur du bébé fait qu'il sort la ventouse, je ne vois rien mais Benoit est blème. J'entends les bruits d'aspiration lorsqu'ils chassent l'air, je pousse toujours de mon mieux, il va me casser un os, il appuie comme un malade sur mon pubis, et puis je sens un truc qui passe. Presque d'un coup, ça ne fait pas mal, Benoit est blanc, j'arrete de respirer et j'ai un truc tout bleu et blanc sur le ventre

10_MN.

Benoit coupe le cordon et déjà : on prend le bébé. Il crie, c'est bon signe. Je me retrouve seule dans la pièce, c'est étrange. Je regarderai la vidéo.

La sage revient: elle est toujours calme et gentille. Elle me félicite, elle ne pensait pas que ça irait si vite, si bien pour un déclenchement. Je n'arrete pas de lui dire merci. Pas d'episio pour moi, une toilette rapide. J'admire mon placenta, c'est énorme. Je me sens en pleine forme. J'ai hate qu'on me ramene le poisson rouge. Il est tout laid, n'a pas de menton, des yeux oranges à cause des gouttes. Je lui donne son premier Bib mais il chipote.

Il faudra attendre 2h avant de retourner dans la chambre, on le garde avec nous. Je voudrais repartir à pied, mais on m'impose le fauteuil. J'ai faim, je mange; Martin dors. Benoit me laisse il revient très vitre avec mes parents qui viennent d'arriver.

Je peux prendre une douche, je n'ai mal nulle part. Il y a un poisson rouge à coté de moi...

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Commentaires
F
Les déclenchements se ressemblent ! Le mien était plus long, y'a eu le vomi aussi (très poétique n'est-ce-pas), les 2 sages-femmes sur mon ventre à la fin, les "cuillères" comme ils disent à la place de la ventouse...bref ! un jour qu'on n'oublie pas...et vive la péridurale...surtout quand bébé sort 6 jours après le terme.
P
Je n'ai pas été déclenchée car il est arrivé 3 semaines en avance de lui même. Mais ça n'a pas non plus été une partie de plaisir. J'avais les marques "bleues" des 4 mains des 2 SF qui se sont appuyer sur le bas ventre!! Bref, il est très beau ton fils en regardant les prem photos que tu as mises!! Félicitation!!
M
Félicitations pour cette naissance ;-)<br /> Un déclenchement c'est toujours plus long et douloureux qu'un accouchement naturel.
I
Heureuse que tout se soit si bien passé après les grosses frayeurs que tu as endurées ! Cyprien aussi ne paraissait pas avoir de menton ^^ lol !<br /> Profite bien de ton petit Martin !
M
Je suis toute émue...<br /> ça me rappelle énormément mon déclenchement, les sages femmes qui disent qu'on accouche que le lendemain alors qu'on accouche le jour même, le fait de demander dix million de fois d'être auscultées, la douleur insupportable et les positions acrobatiques... l'accouchement par les reins!!! TOUT! <br /> Encore une fois, félicitations!
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