Un dimanche dans une maternité

J'ai le temps d'apercevoir ma nouvelle colocataire, elle a l'air sympathique et son mari aussi. Elle a commencé son travail, on lui conseille de marcher un peu avant d'aller dans la salle de travail. Il est 9H. Le medecin passe pour moi: mes analyses ne sont pas catastrophiques mais sont moins bonnes que la veille, la situation semble se dégrader et puis ma tension explose tout (je pourrais leur faire remarquer que s'il voulait que je me repose, j'aurais été mieux chez moi). Mais ce n'est pas le même medecin que Samedi, c'est celui que j'ai vu en consultation. Je décide de me plaindre un peu, certes je n'ai pas de migraine, ni de bourdement, ni de mouches dans les yeux... mais j'ai très mal aux jambes. Il me tripote, me dit que le bébé est mature... On ne vas pas prendre de risque, tant que je peux supporter un accouchement médicalement parlant, on tente quelque chose aujourd'hui. J'ai envie de lui sauter au cou. J'appelle vite Benoit pour qu'il soit là: la sage femme me previent, je pars en salle de travail, ça sera long, il n'y aura rien aujourd'hui. On prepare juste le col pour un truc plus violent lundi, naissance au plus tard mardi. Mais ce truc qu'on me met: un propess peut également suffire, en revanche, je risque de "charger" un peu.

Je pars en salle de travail en même temps que ma voisine, elle reviendra avec son bébé , pas moi: mais je m'en rapproche. La manipulation n'est pas douloureuse on me met une espece de coton aux hormones, un monito, un truc pour la tension qui me serre le bras comme un malade. Benoit arrive en tenue médicale, j'eclate de rire. Obi est dans la voiture, je la verai après. Je dois rester 2H sous surveillance. Lorsque nous revenons dans la chambre, on croise le papa voisin : tout se passe bien. Le bébé devrait être la bientôt. Je vois Obi qui me snobe sur le parking, c'est dimanche, il fait beau. Les gitans ont envahi le parking, certains gamins jouent au foot avec des couches usagées, les portières de voitures sont ouvertes, les radios à fond. Benoit rentre déjeuner à la maison et me laisser faire la sieste. Je dors comme une masse. Il ne se passe toujours rien dans mon ventre

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Nous partons faire un petit tour, comme je suis en forme, ce sera le grand tour de l'hopital, c'est agréable de sortir. Lorsque nous revenons Joan et sa maman sont dans la chambre, elle semble en pleine forme, se leve, peut même se doucher. Pourvu que je sois comme ça moi aussi.

18h, je commence à avoir mal au ventre, et puis de plus en plus. Le repas arrive, je demande si je peux manger. Bien sure, rien ne peut arriver pour moi, c'est trop tôt dit la sage femme. Je me force mais je n'ai pas très faim, pourtant je me dis qu'il me faut des forces , je sens bien qu'il se passe quelque chose et Monsieur l'ours aussi. Il part mais pense revenir... Le bébé à coté est adorable, pas un cri : nous l'admirons toute la soirée; pas besoin de la télé. Vers 10H, j'ai un monito: effectivement j'ai des contractions assez violentes mais je gere facile. Je marche dans les couloirs, prend l'air dehors, discute avec la mère de mon ancienne colocataire qui est en train d'accoucher et pour qui ça se passe mal , mais ça nous ne l'apprendrons que plus tard. Elle est en salle d'operation pour une césarienne; sa mère espere seulement que la cicatrice ne sera pas trop grosse pour ne pas abimer le tatouage qu'elle a au ventre... Je fais aussi des étirements sur les barres au mur; les sages femmes me disent que je ne suis pas sur le point d'accoucher, je ne pourrais pas lever la jambe ainsi. Pourtant , je les sens bien moi mes contractions. (la suite demain...)

Comments

[munchi]

oh là là, quel suspens...
j'adore venir lire ce récit!!! et il nous tarde de voir ce petit bonhomme en vrai!
On pense à vous, et repose toi un maximum!

[Juliettewan]

Il avait un peu la tête de Spock, heureusement que le bonnet la cachait, mais pas de poche. En revanche, il a eu droit à du doliprane pour ne pas avoir mal.

[Ingrid]

Ah, tu as aussi eu droit à la ventouse ? Martin n'avait pas de poche sur la tête ? Car Cyprien avait une poche pleine d'eau sur la tête qui a fini par disparaître au bout de quelques jours mais qui n'était pas du tout esthétique.